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Résistantes les harpes en carton ? La réponse de Momo depuis le Lac Titicaca…

  • Véronique
  • 25 févr. 2017
  • 3 min de lecture

Momo, c'est l'aventure, c'est la vie, c'est la marche pour croquer tout à pleine dents, 'l'amour du voyage, de la randonnée, des paysages sublimes et surtout, surtout de l'humain et de la musique, généreuse comme Claire, belle et rayonnante comme Claire.

Momo c'est aussi le TEST par excellence des Pop'harpes…

Et c'est au-delà de tous nos espoirs.

À suivre sur Facebook évidemment (on peut tout lire même sans compte Facebook). On vous copie quand même le dernier post ici parce qu'on n'est pas peu fiers de nos bébés (115 à ce jour, Momo c'est la 48e.)

Vive la harpe! Vive l'aventure! Osez croquer la vie à pleines dents! Osez aller au bout de vos rêves !

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Posté par Claire Duchateau-Malzac, le 25 février 2017 (Mochilarpa)


[Point technique 2 : pourquoi je suis séduite/envoûtée/conquise par le carton. ]

N'allez pas croire que je fais de la propagande, que je suis rémunérée pour les propos suivants ou que c'est du recrutement pour une nouvelle secte. Non. C'est simplement un cri du cœur, un hurlement même, d'enthousiasme, de reconnaissance et d'une admiration certaine !

Quand j'ai décidé de partir pour ce voyage, il était impensable de ne pas emporter une harpe. Moult raisons, j'en parlerai peut être un prochain jour. Le problème c'est qu'en comparant tout ce que je connaissais déjà, et en cherchant d'autres fabriques, toutes marques confondues, les petites harpes dites "troubadours" restaient trop lourdes pour mon projet et le bois risquait de ne pas apprécier les changements de climats, d'altitudes et de transports. Et puis, le prix aussi me refroidissait, je dois l'avouer... Quand j'ai découvert les harpes en cartons, je me suis dit que c'était nickel : léger et vraiment pas cher. Je ne m'interrogeais même pas sur le son, c'est dire. Ma harpe allait morfler, je pensais qu'elle ne survivrait probablement pas au voyage mais vu les avantages, c'était de très très loin la meilleure option puisqu'elle constituerait une monnaie d'échange merveilleuse et elle me permettrait de continuer à pratiquer, certes moins assidûment, mon instrument.

Voilà casi 3 mois que je voyage avec Momo et j'avoue que l'idée qu'elle meure en route a depuis longtemps été abandonnée : D'abord parce que Momo sonne bien. Plus nous jouons ensemble, plus elle me plait. Elle s'ouvre, je lui découvre des possibilités fabuleuses et des basses... ah.. ses basses..! Ensuite parce que je ne connais aucun instrument (toutes familles confondues) qui résiste sans sourciller, fendre ou se décoller à de tels changements. Il y a 6 semaines nous étions dans le désert, il faisait 43 degrés et ultra sec puis il a plu des torrents et Momo n'a pas pris un 1/4 de ton. Une semaine plus tard, Momo et moi flirtions avec les 6 degrés à casi 5000 mètres (4990 pour être précise, et j'ai eu beau la porter à bras tendus au dessus de ma tête, le cap des 5000 n'est toujours pas franchi.. on attendra encore quelques semaines). Ensuite, nous étions à 48m mais 38 degrés (ressentis 2000), et un taux d'hygrométrie non avouable (Paraguay chéri te voilà démasqué)... et ma Momo préférée n'a toujours pas fait de caprice! Puis de longues marches sous un soleil brûlant et des nuits glacées dans les montagnes de la région de Sucre. Enfin, la Cordillère royale, royalement sous la pluie, des nuits à 4400m, on a s'approche allègrement des zéros degrés, de la neige, et de la grêle. À Chiloé et au pied du volcan Orsono, je suis (honteuse de l'avouer) tombée sur le dos deux fois en m'étalant de tout mon poids de mangeuse de chocolat et Momo n'a pas plié. A la troisième fois, elle a eu une petite bosse d'avertissement, histoire de me rappeler que les randos en gadoue ce n'est sympa ni pour moi ni pour elle. Et Momo a fièrement toutes ses dents, enfin ces cordes, et j'attends presque avec hâte qu'une corde casse afin de justifier de porter depuis 3 mois un jeu complet sur mon dos. En tout cas, c'est un pari gagné, la pop'harpe 48 a fait ses preuves !

C'est génial aussi de participer à ce test "toutes conditions" de cette harpe. Parce qu'elle ouvre le champ des possibles à de nombreux harpistes en javelles, aux parents craintifs de la casse de l'instrument, du coût, de l'intérêt éphémère de leur enfant. Ils vont ainsi pouvoir essayer, puis apprendre ce bel instrument. Ils loueront ou achèteront ensuite sans doute une autre harpe, celtique, à pédales ou électrique.. et ainsi, de Marie Antoinette à Doroty Ashby, de Marcel Tournier à Edmar Castañeda, s'inscrire dans cette fabuleuse famille de harpistes.

Alors, une fois encore, je tire mon chapeau, ma casquette, ou, au vu les températures du moment, ma cagoule, à tous ceux et celles qui de loin ou de près ont participé à la réalisation du projet des pop'harpe. Je ne sais pas qui vous êtes, mais je vous aime infiniment !


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